Même genre de question en France:
"Je défends l’idée qu’il faut garder une approche raisonnée des apports des neurosciences. Avec la psychologie, elles peuvent apporter beaucoup sur la compréhension de notre cerveau et de ses liens avec nos comportements. Mais vouloir en déduire directement des bonnes méthodes pour les enseignants relève d’une « neuro-illusion »."
...
"Je suis pour une recherche « interventionnelle », associant chercheurs et praticiens. Le transfert vers la classe de connaissances produites dans le contexte du laboratoire est extraordinairement compliqué. L’intégration de cette « expertise enseignante » dans et par le Conseil scientifique est nécessaire à de véritables productions applicables sur le terrain."
L'interview au complet : http://www.lalettredeleducation.fr/Edouard-Gentaz-Utiliser-toutes-les.html
Le document Pour la création d’un Institut national d’excellence en éducation (MEES, 2017) est soumis pour consultation en cet automne 2017. Aucune de ces questions n’interroge les fondements et la création mêmes de cet Institut, ce qui nous amène à penser que l’INEÉ est acquis. COMMENTEZ, DIFFUSEZ...
lundi 4 décembre 2017
mercredi 29 novembre 2017
lundi 27 novembre 2017
Pour soutenir la diversité en éducation au Québec, plus de 200 professeurs disent non à un institut d’excellence
Pour soutenir la diversité en éducation au Québec,plus de 200 professeurs disent non à un institut d’excellenceSuite à la diffusion du document de consultation relatif au projet de création d’un institut national d’excellence en éducation au Québec, projet piloté par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement Supérieur, plus de 200 professeurs et professeures d’universités québécoises se sont prononcés résolument contre un tel institut, comme en témoigne la prise de position qu’ils ont signée et qui a été lancée par six collègues de cinq universités : Tom Berryman (UQAM), Stéphanie Demers (UQO), Sophie Grossmann (UQAM), Monique L'Hostie (UQAC), Stéphane Martineau (UQTR) et Frédéric Saussez (U de Sherbrooke).En pièce jointe, vous trouvez le texte de prise de position, la liste des noms des signataires et leur institution d’appartenance. Ces données sont également disponibles ici :Texte de prise de position (hébergé sur un site de pétition pour recueillir les signatures) : https://www.petitions24.com/professeurs_ education_quebec_non_institut_ national_excellence Liste des signataires: https://www.petitions24.com/signatures/ professeurs_education_quebec_ non_institut_national_ excellence/ Document de consultation diffusé par le MEES: http://www.education.gouv.qc.ca/references/ publications/resultats-de-la- recherche/detail/article/ document-de-consultation-sur- la-creation-dun-institut- national-dexcellence-en- education/ D’autres contributions critiques quant à ce projet ont également été publiées, notamment la semaine dernière, dans Le Soleil ainsi que dans Le Devoir.Le Devoir : http://www.ledevoir.com/societe/education/512804/ pour-une-standardisation-de- la-pedagogie-au-quebec Certes, à l’instar de tout domaine, celui de l’éducation ne chante pas à l’unisson, comme on peut le lire dans les textes d’opinions de collègues qui font la promotion d’un tel institut, certains d’entre eux le faisant en des termes toutefois assez différents de ce que l’on trouve dans ledit document de consultation. Voir, par exemple, à la page Idées/Opinions du Devoir du 17 novembre dernier.En somme, l’enjeu de la création d’un tel institut ne laisse pas les acteurs et actrices du domaine de l’éducation indifférents. Soulignons ainsi qu’à l’UQAM ce sont près de 60 (soixante) professeurs et professeures qui ont signé la pétition. Le département d’attache et le nombre de professeurs et de professeures qui ont signé sont les suivants :21 signataires du Département d’éducation et formation spécialisées.11 signataires du Département de didactique9 signataires du Département de mathématiques6 signataires du Département de didactique des langues5 signataires du Département d’éducation et pédagogie2 signataires du Département des sciences de l’activité physique1 signataire de l’École de travail social1 signataire du Département des sciences de religions1 signataire du Département de psychologieNous nous trouvons de toute évidence en présence d’une importante controverse et d’une forte division suscitée par le projet soumis à la consultation.Vous trouverez ci-dessous certains commentaires formulés par des signataires et qui peuvent contribuer à étayer le propos. Ils sont extraits des pages internet avec les signatures:Je signe cette pétition parce que la consultation sur un éventuel institut national d'excellence en éducation est biaisée. Tel qu'il est proposé par le groupe de travail désigné par le ministre responsable de l'éducation, cet institut nuit à la vitalité de la recherche en éducation qui se nourrit de la diversité des points de vue théoriques et des méthodologies de production des nouvelles connaissances, de même qu'il entrave le travail des organismes œuvrant depuis plusieurs années à transférer ces connaissances.Jean-Pierre Mercier professeur, Département d’éducation et formation spécialisées, UQAMIl ne faut jamais oublier qu'une étude à l'approche ou aux résultats marginaux peut s'avérer devenir 20-25 ans plus tard, un incontournable. Par exemple: l'importance de saines habitudes de vie ou de l'éducation physique était considérée dans les années '70 et '80 comme une hérésie ou, au mieux, une perte de temps. L'institut national d'excellence en éducation risque de réduire la diversité de la recherche produite et communiquée dans le milieu... diminuant ainsi les chances que d'excellentes études dites « marginales » puissent améliorer les programmes d'études et les services aux élèves. Afin que puisse continuer d'évoluer les sciences de l'éducation, il est impératif de préserver une grande diversité dans la production et la divulgation de la recherche... ce que l'Institut National d'Excellence en Éducation ne saura faire.Andréanne Gagné, professeure agrégée, Département de didactique des langues, UQAMJe signe parce qu'il faut faire bien mieux que ce qui est proposé et cela requiert le respect de la complexité de la situation éducative, notamment dans le cas des jeunes qui veulent décrocher et en fonction des défis qui attendent les diplômés.Thérèse Laferrière, professeure titulaire, Département d’études sur l'enseignement et l'apprentissage, Université LavalJe signe parce que je crois fondamentalement en la recherche soutenue par un partenariat réel entre les gens du terrain et les chercheurs. Je crois également que les seuls véritables spécialistes de l'éducation sont les enseignants, les directions d'école, les psychoéducateurs ou psychologues œuvrant au quotidien de nos jeunes. Comme chercheurs, nous devons soutenir leurs pratiques et c'est à travers ce pont entre la recherche et la pratique qu'émergeront les pratiques innovantes en éducation.Suzanne Manningham, professeur titulaire, Département des fondements et pratiques en éducation, Université LavalAprès 37 ans d’engagement en éducation, j’avoue que la proposition du Ministère d’une vision aussi étroite (presque monolithique) de l’action éducative et de la recherche me bouleverse. Je ne comprends pas ou ne comprends plus, surtout lorsque j’observe dans certains milieux tellement d’actions qui démontrent la force d’une vision plurielle de l’enseignement et de la recherche sur l’enseignement. Espérons que cette action provoquera un peu de remises en question!Luc Prud'homme, professeur, Département des sciences de l'éducation, UQTRThe Institute as presented fails to reflect the multi-faceted rigour of diverse research epistemologies in determining best practices. The Institute leans toward a top-down transfer of research/knowledge that neither reflects nor includes the education community In Quebec (and beyond), nor does it value practitioner research/knowledge and the importance of context. There seems to have been little effort toward a thorough and inclusive process of consultation, revision, validation and approval of the many stakeholders who stand to be impacted by the mandate and emphasis of what will form the focus of the Institute. Will attention be brought to the critical juxtaposition of excellence as that reflects and informs the full spectrum of Quebec society? By providing "training" how would the Institute work alongside other organizations involved in education research and knowledge dissemination (context driven)? What influence might be exerted by the Institute on funding and granting agencies?Fiona J. Benson, Associate Dean, Academic Programs, Faculty of Education, Université McGillPrivileging only one research paradigm sets the educational research community back decades and seriously limits the possibilities for new knowledge creation and applications. I see no evidence of need for an Institute for Excellence in Education.Bronwen Low, Associate Professor, Integrated Studies in Education, Université McGillPour informations :Tom Berryman, professeur au Département de didactique (poste 6543) berryman.thomas@uqam.caSophie Grossmann, professeure au Département d’éducation et formation spécialisées (poste 1392) grossmann.sophie@uqam.ca Enfin, les divers signataires auraient tous et toutes de nombreuses raisons d’échanger avec vous au sujet de ce qui motive leur position.
samedi 18 novembre 2017
vendredi 17 novembre 2017
Mémoire d’un collectif de professeurs didacticiens des mathématiques du Québec sur la création d’un institut national d’excellence en éducation
MÉMOIRE D’UN COLLECTIF DE PROFESSEURS DIDACTICIENS DES MATHÉMATIQUES DU QUÉBEC SUR LA CRÉATION D’UN INSTITUT NATIONAL D’EXCELLENCE EN ÉDUCATION
Après avoir pris connaissance du document de consultation sur la création d’un institut national
d’excellence en éducation, un collectif de didacticiens des mathématiques, professeurs issus de
différentes universités du Québec, s'inquiète non seulement des arguments sur lesquels repose
la création d’un tel institut, mais aussi des répercussions possibles de cette création. Prioriser le
courant des résultats dits « probants » sur la formation des enseignants et sur l’appui à la
recherche en éducation nous apparaît une dérive hasardeuse. Ce collectif soumet donc un bref
mémoire pour faire connaître ses réserves au regard, notamment, des bases théoriques et
méthodologiques sur lesquelles est fondé le projet d’institut.
Mémoire collectif présenté dans le cadre de la consultation concernant la création d’un institut national d’excellence en éducation
Comme si la musique pouvait ainsi se réduire
à la somme
des notes et des silences qui composent la partition [1]
Le document Pour[2] la création d’un institut national d’excellence en éducation (MEES, 2017) est
soumis pour consultation en cet automne 2017. Le document présente d’abord un corpus de
données statistiques, définit les fondements et les trois objectifs poursuivis par un éventuel
institut et se conclut sur une série de questions auxquelles les acteurs sont invités à répondre,
questions qui gravitent essentiellement autour du statut et de la structure dudit institut. Aucune de
ces questions n’interroge les fondements et la création mêmes de cet institut, ce qui nous amène à
penser que l’INEÉ est acquis. L’impérieuse nécessité de créer cette institution reposerait par
ailleurs sur l’« appui quasi unanime » quant à « l’objectif d’assurer le développement et
l’appropriation des meilleures pratiques éducatives ». Précisons dès maintenant que les lignes qui
suivent ont été rédigées par les tenants du « quasi » dans l’expression usitée « quasi unanime ».
Qu’une institution indépendante se charge de mettre en débat les résultats des recherches
menées et d’assurer le partage des connaissances entre chercheurs et praticiens dans le champ
de l’éducation – qu’il s’agisse du Conseil supérieur de l’éducation ou d’une autre structure – tout
chercheur en éducation ne peut que s’en réjouir, et tout praticien y trouverait du « grain à
moudre ». D’emblée, nous tenons néanmoins à signaler que nous sommes hautement préoccupés
par le choix d’établir sans équivoque la prépondérance d’un type de recherches menant à des
« résultats probants ». C’est bien la diversité des recherches conduites qui permet de comprendre
la complexité inhérente aux enjeux éducatifs que l’on retrouve dans des contextes scolaires
québécois pluriels. Nous souhaitons donc, dans ce mémoire, apporter des réflexions relatives aux
fondements de l’institut projeté plutôt que de discuter des modalités de sa mise en œuvre.
Dans les lignes qui suivent, nous présentons ainsi plusieurs arguments qui nous amènent à
remettre en cause, sur le fond, la création de l’institut :
-
L’usage de la notion de « pratique avérée » est problématique tant dans le champ
scientifique que dans le champ de l’enseignement;
-
Les interventions fondées sur cette notion privilégient la mesure de résultats à court terme
qui ne présagent en rien des dénouements éducatifs à long terme;
-
La croyance indiscutée en des « résultats probants à haut niveau de preuve » occulte
d’une part le fait qu’il s’agisse d’un mode de production de données parmi d’autres et avec
ses propres biais, d’autre part que le champ de la recherche est loin d’être un espace
neutre et qu’il est traversé d’enjeux sociopolitiques;
- La production de savoir n’est pas l’apanage des chercheurs, et les enseignants n’en sont pas que des usagers.
lundi 13 novembre 2017
dimanche 12 novembre 2017
samedi 11 novembre 2017
Une ministre américaine change d'avis
par Diane Ravitch, octobre 2010
Le Monde
Diplomatique, p. 19
Lorsque je suis entrée dans l’administration de
M. George H. W. Bush, en 1991, en tant que vice-ministre de l’éducation,
je n’avais aucune idée arrêtée sur la question du « libre choix » en
matière d’éducation ou sur celle de la responsabilisation des enseignants.
Mais, lorsque j’ai quitté le gouvernement deux ans plus tard, je défendais le
principe de la rémunération au mérite : j’estimais que les enseignants
dont les élèves obtenaient les meilleurs résultats devaient être mieux payés
que les autres. Je soutenais aussi la généralisation des tests d’évaluation,
qui me semblaient utiles pour déterminer avec précision quelles écoles avaient
besoin d’une aide supplémentaire. J’applaudis donc des deux mains quand, en
2001, le Congrès vota un texte allant en ce sens, la loi NCLB (« No Child
Left Behind », pas d’enfant laissé sur le bord du chemin), et de nouveau
lorsque, en 2002, le président George W. Bush signa son entrée en vigueur.
Aujourd’hui, en observant les effets concrets de
ces politiques, j’ai changé d’avis : je considère désormais que la qualité
de l’enseignement que reçoivent les enfants prime sur les problèmes de gestion,
d’organisation ou d’évaluation des établissements.
vendredi 10 novembre 2017
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